Le gouvernement de Constantin a marqué dans le monde romain un prodigieux et subit renversement " de la situation relieuse. La Gaule l'a ressenti autant que les autres pays de l'Empire. Dès 314, un an après le colloque de Milan, cet empereur, qui avait fait de la ville d'Arles l'une de ses résidences préférées, y tint un concile, où seize diocèses Gaule envoyèrent leurs délégués. Les villes de la basse lIée du Rhône y furent les mieux représentées : Vienne, Vaison, Orange, Apt, Marseille et même Nice. Mais l'examen des signatures apposées au bas du procès-verbal concile montre que les plus grandes provinces de la Gaule eurent aussi leurs délégués, et qu'Autun, Reims, Cologne, Trêves, Rouen, Bordeaux, étaient déjà pourvus sièges épiscopaux. Il n'y avait encore que l'ébauche d'une organisation ecclésiastique, qui s'est perfectionnée cours du IV siècle.Avec beaucoup d'à-propos, l'église a calqué son administration sur celle de l'état romain. Les cités étaient encore, au début du IV siècle, des centres administratifs ifs. Elles avaient leurs magistrats et leurs curies muni-pales. Ces foyers de vie laïque sont devenus des foyers de vie religieuse. Dans chaque civitas fut établie une église dirigée par un évêque, et comme la Gaule contenait 112 civitates, il y eut 112 diocèses.L'institution métropolitaine a complété l'institution diocésaine. Dans tout l'Empire romain, les cités étaient groupées en provinces sous l'administration d'un gouverneur, et un précieux document, la Notice des provinces cités de la Gaule, nous fait connaître les circonscriptions civiles de notre pays au début du V siècle. L'église les a adoptées; elle a conservé les provinces civiles pour en faire des provinces ecclésiastiques, et les évêques siégeant aux chefs lieux en sont devenus les métropolitains ou archevêques; mais c'est seulement au concile de Turin (398) que cette prééminence a été officiellement reconnue. Les progrès de l'évangélisation ont entraîné une autre réforme plus profonde dans l'institution ecclésiastique. Diocèse et paroisse se confondaient au début, et pendant sieurs siècles le vocabulaire a gardé la trace de cette fusion. Elle était d'ailleurs justifiée, car, l'évêque étant seul dépositaire plénier du sacerdoce, on ne concevait une communauté chrétienne sans évêque. L'étendue diocèses a rendu dès le IV siècle cette organisation insuffisante. Les conversions se multipliant, de simples prêtres ont été chargés de desservir les principaux centres habités du diocèse, les vici. Ainsi est née, obscurément, l'organisation paroissiale.Jusqu'à Constantin, le culte chrétien n'a pas eu droit cité dans les villes; on le célébrait en dehors des murs, souvent près du cimetière des fidèles. Ce n'est qu'à partir de 312 qu'ont été construites les premières églises sur le type des basiliques civiles. Notre pays est pauvre en églises préromanes, et nos plus anciens monuments chrétiens ne pas antérieurs au VI siècle. Ce qu'il convient toutefois noter, c'est la tradition qui s'est établie, dès une époque ancienne, d'adosser les cathédrales au mur d'enceinte de la cité . Il n'est guère de villes épiscopales en Gaule où cette coutume n'ait été religieusement respectée à travers les siècles.
วันจันทร์ที่ 29 กันยายน พ.ศ. 2551
สมัครสมาชิก:
ส่งความคิดเห็น (Atom)
ไม่มีความคิดเห็น:
แสดงความคิดเห็น