Poitiers,
Potchiers[1] en poitevin, est une commune française, chef-lieu (préfecture) du département de la Vienne et de la région Poitou-Charentes.
Ses habitants sont appelés les Poitevins (comme pour le Poitou)[2] ; on utilise parfois Pictaviens[3][4], un gentilé savant formé au XIXe siècle, dérivé du nom du peuple gaulois des Pictons. Poitiers est la ville intra muros la plus peuplée du département de la Vienne, de la région Poitou Charente devant la Rochelle (80 014), la ville centre de la première agglomération pitco charentaise (Près de 120 000 habitants) devant la Rochelle (Plus de 110 000) et enfin son unité urbaine constitue le centre d'une aire urbaine de plus de 200 000 habitants, la première régionale devant celle de la ville de la Rochelle (170 000).
Ses habitants sont appelés les Poitevins (comme pour le Poitou)[2] ; on utilise parfois Pictaviens[3][4], un gentilé savant formé au XIXe siècle, dérivé du nom du peuple gaulois des Pictons. Poitiers est la ville intra muros la plus peuplée du département de la Vienne, de la région Poitou Charente devant la Rochelle (80 014), la ville centre de la première agglomération pitco charentaise (Près de 120 000 habitants) devant la Rochelle (Plus de 110 000) et enfin son unité urbaine constitue le centre d'une aire urbaine de plus de 200 000 habitants, la première régionale devant celle de la ville de la Rochelle (170 000).
Situation [modifier]
La ville de Poitiers est située sur le Seuil du Poitou, passage peu élevé entre le Massif armoricain à l'ouest et le Massif central à l'est. Il s'agit donc d'une voie de passage facile entre le Bassin parisien et le Bassin aquitain, à 340 km au sud-ouest de Paris, 180 km de Nantes et à 220 km de Bordeaux. Poitiers jouit donc d’une position favorable sur une route commerciale et militaire.
Site [modifier]
Le site de Poitiers est un vaste promontoire en spatule enserré entre les vallées de la Boivre et du Clain, qu'il domine d’une cinquantaine de mètres de haut. Les rivières ont creusé de profondes vallées. Ce promontoire est relié au plateau par un pédoncule étroit, au lieu-dit la Tranchée, qui tire son nom du fossé creusé pour couper ce passage et isoler ainsi Poitiers du pays environnant. Le premier creusement daterait de l’oppidum gaulois, et il fut maintenu jusqu'au XVIIIe siècle. L'aspect défensif du site est donc prépondérant, mais son intérêt provient également d'une vaste superficie (2,3 km sur 1,3 km, soit 250 ha) très facilement défendable, jusqu'à l'invention de l'artillerie du moins. Ces deux caractères, étendue et facilité de la défense, ont fait que le site de la ville n'a pas été déplacé à l'époque romaine, comme cela est souvent arrivé (Alésia, Lutèce). Ce vaste espace permettait de faire pâturer les troupeaux à l'abri, puis à partir du Moyen Âge, d'aménager des jardins potagers et des vignes.
Les rivières étaient franchies sur des gués entretenus, sur les sites des actuels pont Joubert et pont Saint-Cyprien. En cas de siège, les gués étaient démolis.
Actuellement, la ville de Poitiers s'étend sur le plateau de part et d'autre des vallées, notamment en direction de l'est (campus universitaire, centre hospitalier, zones commerciales et d'habitation) et du Nord (technopole du Futuroscope).
Site [modifier]
Le site de Poitiers est un vaste promontoire en spatule enserré entre les vallées de la Boivre et du Clain, qu'il domine d’une cinquantaine de mètres de haut. Les rivières ont creusé de profondes vallées. Ce promontoire est relié au plateau par un pédoncule étroit, au lieu-dit la Tranchée, qui tire son nom du fossé creusé pour couper ce passage et isoler ainsi Poitiers du pays environnant. Le premier creusement daterait de l’oppidum gaulois, et il fut maintenu jusqu'au XVIIIe siècle. L'aspect défensif du site est donc prépondérant, mais son intérêt provient également d'une vaste superficie (2,3 km sur 1,3 km, soit 250 ha) très facilement défendable, jusqu'à l'invention de l'artillerie du moins. Ces deux caractères, étendue et facilité de la défense, ont fait que le site de la ville n'a pas été déplacé à l'époque romaine, comme cela est souvent arrivé (Alésia, Lutèce). Ce vaste espace permettait de faire pâturer les troupeaux à l'abri, puis à partir du Moyen Âge, d'aménager des jardins potagers et des vignes.
Les rivières étaient franchies sur des gués entretenus, sur les sites des actuels pont Joubert et pont Saint-Cyprien. En cas de siège, les gués étaient démolis.
Actuellement, la ville de Poitiers s'étend sur le plateau de part et d'autre des vallées, notamment en direction de l'est (campus universitaire, centre hospitalier, zones commerciales et d'habitation) et du Nord (technopole du Futuroscope).
Histoire
Article détaillé : Histoire de Poitiers.
Poitiers a laissé son nom à trois grandes batailles :
la première bataille de Poitiers 507, ou bataille de Vouillé est la moins connue. Elle fut remportée par Clovis Ier sur Alaric II roi des Wisigoths (au lieu appelé Campus Vogladensis) au nord-ouest de Poitiers, et permit la conquête de toute la zone entre Loire et Pyrénées ;
la bataille de Poitiers en 732 à Moussais, sur la commune de Vouneuil-sur-Vienne, au Nord de Poitiers, avec la victoire des Francs dirigés par Charles Martel sur les troupes Maures et leurs alliés ;
la bataille de 1356, qui eut lieu à Nouaillé-Maupertuis au sud de Poitiers, avec la victoire des Anglais commandés par le Prince noir contre les Français du roi Jean le Bon.
(Voir l'article Poitou pour les autres batailles du Seuil du Poitou).
Antiquité [modifier]
La ville existait déjà à l'arrivée de César, sous la forme d'un oppidum celte nommé Lemonum, terme qui serait issu du gaulois « Lemo- » orme[6]. Les Romains l'aménagèrent au Ier siècle de notre ère, la dotant d’un amphithéâtre de grande taille (détruit presque entièrement en 1857), de plusieurs thermes, d'au moins trois aqueducs, le tout donnant un statut de premier plan à la ville (vestiges aux Arcs de Parigny). Il est possible qu'au second siècle de notre ère, la ville fut la capitale de la province d'Aquitaine.
Au IVe siècle, une épaisse muraille de six mètres d'épaisseur et dix de hauteur ceint la ville sur 2,5 kilomètres. Celle-ci est réduite au sommet et flanc est du promontoire. Saint Hilaire évangélise la ville au IVe siècle. Les fondations du baptistère Saint-Jean datent de cette époque. La cité prend ensuite le nom définitif de Poitiers, en rapport avec le peuple des Pictons.
Voir aussi Vestiges archéologiques de Poitiers
Poitiers a laissé son nom à trois grandes batailles :
la première bataille de Poitiers 507, ou bataille de Vouillé est la moins connue. Elle fut remportée par Clovis Ier sur Alaric II roi des Wisigoths (au lieu appelé Campus Vogladensis) au nord-ouest de Poitiers, et permit la conquête de toute la zone entre Loire et Pyrénées ;
la bataille de Poitiers en 732 à Moussais, sur la commune de Vouneuil-sur-Vienne, au Nord de Poitiers, avec la victoire des Francs dirigés par Charles Martel sur les troupes Maures et leurs alliés ;
la bataille de 1356, qui eut lieu à Nouaillé-Maupertuis au sud de Poitiers, avec la victoire des Anglais commandés par le Prince noir contre les Français du roi Jean le Bon.
(Voir l'article Poitou pour les autres batailles du Seuil du Poitou).
Antiquité [modifier]
La ville existait déjà à l'arrivée de César, sous la forme d'un oppidum celte nommé Lemonum, terme qui serait issu du gaulois « Lemo- » orme[6]. Les Romains l'aménagèrent au Ier siècle de notre ère, la dotant d’un amphithéâtre de grande taille (détruit presque entièrement en 1857), de plusieurs thermes, d'au moins trois aqueducs, le tout donnant un statut de premier plan à la ville (vestiges aux Arcs de Parigny). Il est possible qu'au second siècle de notre ère, la ville fut la capitale de la province d'Aquitaine.
Au IVe siècle, une épaisse muraille de six mètres d'épaisseur et dix de hauteur ceint la ville sur 2,5 kilomètres. Celle-ci est réduite au sommet et flanc est du promontoire. Saint Hilaire évangélise la ville au IVe siècle. Les fondations du baptistère Saint-Jean datent de cette époque. La cité prend ensuite le nom définitif de Poitiers, en rapport avec le peuple des Pictons.
Voir aussi Vestiges archéologiques de Poitiers
Moyen Âge [modifier]
À l'époque médiévale, Poitiers tire parti de son site défensif, et de sa situation géographique, loin du centre du pouvoir franc. Siège d'un évêché depuis le IVe siècle, la ville est également la capitale du comté du Poitou, dont les comtes dirigent une importante principauté regroupant le Poitou et l'Aquitaine.
Au IXe siècle, le nom de Grand-rue apparait dans les chartes. C'est la plus ancienne trace d'un nom de rue conservée en Europe. Cette rue correspond à la ligne de plus faible pente, et donc la moins fatigante, pour monter du gué (actuel pont) Saint-Joubert au plateau, et elle est un itinéraire remontant à l'Âge du Fer. Grossièrement orienté est-ouest, il servit d'axe decuman au quadrillage orthogonal des rues à l'époque romaine. C'est également au IXe siècle que l'abbé Mellebaude fait construire l'hypogée des Dunes.
Une première tentative de création de commune a lieu, de façon autonome par les habitants en 1138 (peut-être par la confrérie Saint-Hilaire[7]), qui appellent les bourgs et villes voisins à former une ligue[8]. La commune est rapidement supprimée par le roi de France. Aliénor d'Aquitaine fit construire une nouvelle muraille au XIIe siècle longue de 6 000 mètres, enserrant tout le promontoire.
Lors de la révolte des fils d’Henri II, la ville reste fidèle au roi d’Angleterre, ce qui lui permet d’obtenir une charte communale vers 1175[9],[10], sur le modèle des Établissements de Rouen. La charte est confirmée par Aliénor d’Aquitaine en 1199, puis par les rois de France. Aliénor d’Aquitaine fait également des travaux au palais des comtes-ducs et construire un nouveau marché. Elle meurt à Poitiers en avril 1204, et la ville est prise par Philippe Auguste en août de la même année.
La route de Saint-Jacques-de-Compostelle passant par Poitiers, la ville accueille de nombreux pèlerins, qui y font halte pour vénérer les reliques de sainte Radegonde ou de saint Hilaire.
Statue de Jeanne d'Arc, au square du palais de Justice.
Au XIVe siècle, la ville échoit en apanage au troisième fils de Jean II le Bon, le duc de Berry (commanditaire des Très riches heures du duc de Berry). Il embellit le palais médiéval des comtes de Poitiers, en y aménageant notamment le donjon (dit tour Maubergeon). De même il embellit l'ancien château triangulaire, visible dans le manuscrit des Très riches heures, au mois de juillet. En 1385 il fait construire un des premiers beffrois, le "Gros horloge", aujourd'hui disparu..
Au IXe siècle, le nom de Grand-rue apparait dans les chartes. C'est la plus ancienne trace d'un nom de rue conservée en Europe. Cette rue correspond à la ligne de plus faible pente, et donc la moins fatigante, pour monter du gué (actuel pont) Saint-Joubert au plateau, et elle est un itinéraire remontant à l'Âge du Fer. Grossièrement orienté est-ouest, il servit d'axe decuman au quadrillage orthogonal des rues à l'époque romaine. C'est également au IXe siècle que l'abbé Mellebaude fait construire l'hypogée des Dunes.
Une première tentative de création de commune a lieu, de façon autonome par les habitants en 1138 (peut-être par la confrérie Saint-Hilaire[7]), qui appellent les bourgs et villes voisins à former une ligue[8]. La commune est rapidement supprimée par le roi de France. Aliénor d'Aquitaine fit construire une nouvelle muraille au XIIe siècle longue de 6 000 mètres, enserrant tout le promontoire.
Lors de la révolte des fils d’Henri II, la ville reste fidèle au roi d’Angleterre, ce qui lui permet d’obtenir une charte communale vers 1175[9],[10], sur le modèle des Établissements de Rouen. La charte est confirmée par Aliénor d’Aquitaine en 1199, puis par les rois de France. Aliénor d’Aquitaine fait également des travaux au palais des comtes-ducs et construire un nouveau marché. Elle meurt à Poitiers en avril 1204, et la ville est prise par Philippe Auguste en août de la même année.
La route de Saint-Jacques-de-Compostelle passant par Poitiers, la ville accueille de nombreux pèlerins, qui y font halte pour vénérer les reliques de sainte Radegonde ou de saint Hilaire.
Statue de Jeanne d'Arc, au square du palais de Justice.
Au XIVe siècle, la ville échoit en apanage au troisième fils de Jean II le Bon, le duc de Berry (commanditaire des Très riches heures du duc de Berry). Il embellit le palais médiéval des comtes de Poitiers, en y aménageant notamment le donjon (dit tour Maubergeon). De même il embellit l'ancien château triangulaire, visible dans le manuscrit des Très riches heures, au mois de juillet. En 1385 il fait construire un des premiers beffrois, le "Gros horloge", aujourd'hui disparu..
Galerie [modifier]
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